Profiter de ce temps de vacances pour se lâcher la grappe. Alors bien sûr je n’ai pas besoin d’attendre d’être en vacances pour le faire, c’est d’ailleurs tellement reposant de se la lâcher tout en travaillant pour ne pas arriver en vacances sur les rotules.
C’est un regardant les grappes de raisins encore sur les pieds de vignes en Bourgogne que je réalise combien se tenir la grappe est épuisant.

En cette fin octobre, il reste quelques grappes de raisins. Ce n’est pas parce qu’elles ont été oubliées là. C’est parce que ces grains ont pris plus de temps que les autres pour mûrir. Ils n’étaient pas mûrs en même temps que tous les autres. Alors ils sont là, pour le plaisir de nos yeux. Ils sont là et moi je les regarde, je les photographie sous le soleil d ‘automne.
Vous suivez la métaphore ?
`Les vignerons choisissent de laisser sur place cette petite quantité de raisins, pour se concentrer sur les grappes plus grosses, plus belles, plus juteuses. Ils ne s’épuisent pas à venir les ramasser. Ces grains ne seront pas transformés en vin comme toutes les autres grains de raisins parce qu’ils sont de moins bonne qualité.
Personnellement, j’ai trouvé cela tellement surprenant (quel gaspillage !) que j’ai demandé pourquoi ces raisins restaient là. Le fait est que les viticulteurs eux savent que ce ne sera ni rentable financièrement, ni rentable en termes de temps que de repasser une deuxième fois dans les vignes pour faire cette récolte.
L’expression se lâcher la grappe ne vient absolument pas de là (je viens de réécrire l’histoire) mais ça a fait comme un shift, comme un rappel pour moi.
Je me souviens de tout ce que j’ai appris depuis septembre (CLARTE)
Je me souviens où je veux aller (VISION)
Je me souviens que je suis là pour profiter des couleurs, du soleil (ACTION)
Et que j’ai grand besoin de ma lâcher la grappe.
Je me souviens que je n’ai pas besoin de me comparer aux autres, que je suis assez.
Je me souviens que je n’ai pas de rythme, de tempo à respecter autre que le mien.
Je me souviens que je ne veux pas de ces injonctions que mon mental me colle.
Je me souviens que je ne suis pas là pour mettre de la pression.
Je me souviens. Que les obligations, les « il faut » » sonnent comme des injonctions dont je veux me défaire.
Je me souviens que la culpabilité ne sert à renforcer le sentiment de ne pas être à la hauteur.

Mais surtout
Je me souviens que je suis là où j’ai choisi d’être.
Je me souviens que j’apprends exactement ce que j’ai envie d’apprendre.
Je me souviens que j’ai besoin de prendre mon temps.
Je me souviens que je suis coach pour contribuer à un monde plus sain, plus désirable, plus responsable, plus durable.
Je me souviens qu’être coach c’est savoureux.

Se lâcher la grappe en 10 points qui ne sont ni une recette, ni une prescription, d’ailleurs le 10e est mon préféré.
1. Être ce que je suis au lieu de chercher la performance et la perfection.
2. Décompresser au lieu de suivre les injonctions.
3. Prendre en compte mes zones d’ombre au lieu de les refouler.
4. Autoriser toutes les émotions au lieu de la pensée positive à tout prix.
5. Faire de la place au lieu d’être en surcharge mentale.
6. Écouter la curiosité de l’expérience au lieu de rester accrochée coûte que coûte à des convictions et des croyances.
7. Apprécier le chemin au lieu d’alimenter l’impatience.
8. Choisir la simplicité au lieu de stagner dans la confusion.
9. Apprécier la liberté au lieu d’aborder la vie comme un espace encombré.
10. Ne suivre aucun de ces 10 points s’ils ne sont pas reliés au cœur.

Et toi ? Comment est -ce que tu choisis de te lâcher la grappe ?
Pour compléter, tu peux aller lire le billet sur le lâcher-prise l’histoire de la panthère noire imprévisible.